Catalogue - Vente en tirages limités 

No. 1 - Aux âmes bien nées… Minkalayi , Kananga, Mars 2021. Aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années… Cette maxime résonne particulièrement dans le contexte de l'éducation et de l'orientation des jeunes générations. En effet, pour les âmes bien nées, l'accès à l'éducation et une formation de qualité sont essentiels pour construire la confiance en soi et assurer la réussite des enfants, notamment dans des régions où ces privilèges sont rares. Mado est une jeune fille dotée d’un charisme naturel et d’une confiance en elle qui dépasse son âge. Bien qu'elle soit peu bavarde, elle nourrit de grands rêves. Née dans une région où l'accès à l'éducation est considéré comme un luxe, Mado incarne une génération d'enfants qui méritent mieux. Là où l'absence de structures de loisirs et de jeux limite leur épanouissement, elle rêve de devenir institutrice pour, à son tour, offrir à d'autres enfants les chances qu'elle n’a pas toujours eues. De nombreux enfants vivant dans les régions reculées de la République Démocratique du Congo méritent une scolarisation de qualité pour bâtir un avenir meilleur. Ces enfants, comme Mado, représentent l’espoir de demain, mais pour qu'ils puissent réaliser leurs rêves, notre pays doit investir dans leur éducation. Il est crucial que l'État mette en place des infrastructures éducatives et des programmes d’inclusion afin que cette génération devienne le moteur du développement et de la paix dans notre pays. En leur offrant l’opportunité d'apprendre, nous mettrons fin à l'hémorragie des troubles sociaux et préparerons un avenir où la relève viendra de ces jeunes talents. Ce rêve de Mado, et celui de milliers d’autres enfants, peut devenir une réalité si nous agissons maintenant. C'est ainsi que la RDC, riche de son potentiel humain, pourra se développer et garantir une stabilité durable pour les générations futures.
No.2 - Yamama. Ndomba Mado. Malandji Makulu, Kananga, Mars 2021. Ndomba Mado, 21 ans, a fait partie de la milice durant la rébellion de Kamwina Nsapu au Kasaï, un épisode tragique qui a profondément marqué la région. Son parcours témoigne de la résilience et du courage des «Yamama», ces femmes qui ont joué un rôle crucial durant la guerre, malgré les violences et les souffrances endurées. Le terme «Yamama» désigne ces femmes courageuses qui, au cœur du chaos, ont assuré la protection de leurs proches et ont pris une place de leadership, parfois en affrontant directement les milices ou en veillant sur les enfants et les personnes vulnérables. Durant cette période de troubles, ces femmes ont souvent été perçues comme des boucliers dans une société dévastée par la guerre. Elles n'étaient pas seulement des mères et des gardiennes, mais aussi des figures de cohésion sociale, veillant à maintenir l'unité et la solidarité de leurs communautés dans des moments de crise extrême. Elles ont dû naviguer dans des situations où la violence faisait rage, et la guerre a profondément perturbé leur quotidien. Cependant, leur rôle essentiel a contribué à préserver non seulement leurs familles, mais aussi à garantir la survie et la dignité de leurs communautés. Les «Yamama» ont incarné l'esprit de résistance et de résilience. Parfois, elles ont sacrifié leur propre sécurité pour protéger leurs proches et leur communauté. Elles sont devenues des symboles de force et de solidarité, des porteuses d'espoir dans une région meurtrie par les atrocités. Leur courage et leur détermination ont permis de maintenir vivante l'idée que, malgré l'obscurité de la guerre, il y a toujours une lueur de lumière qui peut guider vers la reconstruction. Aujourd'hui, ces femmes sont non seulement des héroïnes dans l'histoire de leur région, mais elles représentent également la force des femmes dans les contextes de crise. Leur histoire incarne la résilience féminine face à l’adversité, et elle souligne l'importance de leur rôle dans la reconstruction sociale, politique et psychologique des communautés post-conflit. En honorant ces femmes, on reconnaît leur contribution directe à la survie durant le conflit, ainsi que leur implication indispensable dans le processus de guérison et de développement de la région du Kasaï et au-delà. Les «Yamama» sont des exemples vivants de la capacité des femmes à transformer la douleur en force, à bâtir un avenir plus juste et à promouvoir l'inclusion et la reconstruction dans un pays en quête de paix. L'inclusion des femmes dans ce processus est essentielle pour assurer une paix durable et un développement équitable pour tous.
No. 4 - Rien n'est tard si la vie se prolonge. Malandji Makulu, Kananga, Mars 2021. « L'espoir et l'amour ont la vie dans la région de Kananga » – cette citation résonne profondément dans l’histoire de Kela Wivine. Lorsque tu passes devant sa maison, elle attire le regard, une sorte de publicité involontaire pour la résilience de cette habitante de Malandji, dans le Kasaï, toujours souriante et pleine de gaieté. Après avoir été témoin des violences et atrocités qui ont marqué sa région, Wivine a su puiser dans la résilience humaine et la force de l'espoir pour tourner la page des souffrances passées. Bien que sa communauté ait été dévastée par les troubles, elle incarne un témoignage vivant de l'idée que, tant que la vie perdure, il n'est jamais trop tard pour reconstruire et aller de l'avant. Dans une région où les ressources sont rares et les blessures du passé restent profondes, Wivine a fait le choix de transformer son expérience douloureuse en un moteur de changement. Elle croit fermement que la vie, bien que marquée par les pertes et les épreuves, offre toujours la possibilité de recommencer. Grâce à sa foi en l'avenir et à son amour pour sa communauté, elle parvient à reconstruire non seulement sa propre vie, mais aussi à inspirer ceux qui l'entourent à ne pas abandonner. L'espoir est devenu son socle et, à travers ses actions, elle rappelle à tous que, même dans les régions les plus éprouvées, il existe toujours une possibilité de vivre heureux, de retrouver l'amour et de surmonter les obstacles imposés par la violence. Pour Wivine, chaque jour est une occasion de rattraper le temps volé par les troubles, de guérir les blessures et de bâtir une vie nouvelle, pleine de promesses et de paix. Elle incarne la résilience qui permet de transformer les souffrances du passé en une force pour l'avenir, et sa démarche devient un exemple pour ceux qui croient que, malgré tout, l'espoir peut toujours illuminer l’obscurité.
No. 5 - La Dignité féminine. Paroissiennes de Tshiamua bantus. Malandji Makulu, Kananga, Mars 2021. Les paroissiennes de Tshiamua Bantu célèbrent leurs droits à l'occasion de la Journée internationale du 8 mars. Au Kasaï, les stéréotypes sur les femmes persistent encore aujourd'hui, et ces derniers demeurent ancrés dans une société où elles sont souvent chosifiées et reléguées au second plan. À Kananga, cette situation a été particulièrement aggravée après la rébellion de Kamwina Nsapu, qui a accentué les divisions sociales et économiques, renforçant ainsi la marginalisation des femmes. Cependant, aujourd'hui, malgré ces défis, la force et la résilience des femmes de la région leur offrent un moment unique pour exprimer leurs besoins et revendiquer leurs droits. Elles exigent des avancées, notamment l'accès à la scolarité pour les jeunes filles, la possibilité de prendre la parole en public et d'exercer des rôles de leadership dans la communauté. Ces revendications sont des signes clairs de changement et de progrès. Dans des régions comme le Kasaï, mais aussi dans d'autres parties du Congo profond, la question du genre reste essentielle. Le manque d’opportunités pour les femmes et les filles, notamment en matière d'éducation, d'accès à la santé et de participation active à la vie politique et économique, limite leur potentiel et celui de leurs communautés. Offrir de réelles opportunités aux femmes, leur permettre de s'émanciper et de jouer un rôle actif dans le développement local est non seulement une nécessité morale, mais aussi un impératif pour le développement durable de la région et du pays. Les femmes du Kasaï, malgré les obstacles, continuent de se battre pour leur dignité, leur autonomie et leur place dans la société. Elles sont le moteur de la résilience, et leur émancipation est essentielle pour créer une société plus équitable et plus juste. Le chemin reste long, mais les avancées, bien que lentes, montrent que la reconnaissance des droits des femmes est en marche, et que l’avenir du Congo sera plus fort grâce à l’égalité des sexes.
No. 10 - Aspiration et mariage. Matamba, Kananga, Fevrier 2021. Dans le contexte du Kasaï, de nombreuses filles, faute d’accès à l'éducation et en raison de l'absence d'autres alternatives, se marient jeunes, parfois même dans des foyers polygamiques. Ce phénomène est particulièrement frappant après les troubles liés à la rébellion de Kamwina Nsapu, où la précarité et les traumatismes ont exacerbé les inégalités de genre. Rachelle Tshibola, troisième épouse de Charles, illustre ce choix difficile. Dans une région où les opportunités pour les jeunes filles sont limitées, le mariage précoce devient souvent une issue perçue comme une solution, bien qu’il soit porteur de nombreux défis. Rachelle, comme d’autres, a vu dans le mariage une forme de sécurité dans un contexte incertain, où les familles et les jeunes filles sont fragilisées par les conséquences de la guerre. Aujourd'hui, même si Rachelle bénéficie d’une certaine stabilité en tant qu’épouse, elle incarne également la réalité complexe des femmes et des filles du Kasaï, un lieu où le mariage précoce est encore perçu comme un passage obligé, faute d’autres possibilités. Cette situation souligne la nécessité d’un investissement accru dans l'éducation des filles afin de leur offrir des alternatives viables et leur permettre de réaliser leur plein potentiel. La question du mariage précoce demeure un défi majeur dans la région, et sa résolution passe par la sensibilisation, l’amélioration des conditions de vie et l'accès à l'éducation.
No. 11 - Kimwa-Tranquillitee. Matamba, Kananga, Fevrier 2021. Tranquillité après l'effort, une reprise des activités après la tourmente des milices. Dans la région du Kasaï, la guerre et les troubles causés par les milices Kamwina Nsapu ont laissé des cicatrices profondes, tant sur le plan humain que sur celui des infrastructures. Après cette période de violence, de nombreuses personnes reprennent lentement leurs activités quotidiennes, mais souvent avec des moyens de transport rudimentaires. Après un long trajet, poussant sa marchandise sur plusieurs kilomètres à vélo, il s’arrête enfin, posant son vélo contre une clôture de feuilles pour savourer un instant de répit. Ce moment de calme, bien que fugace, est précieux dans un environnement où l’effort physique est une composante incontournable du quotidien. Dans le Kasaï, où les infrastructures sont limitées et où l’accès aux routes est souvent difficile, le vélo est un moyen de transport crucial. Malgré la richesse naturelle de la région, la population reste confrontée à des conditions de vie précaires. Les habitants transportent à vélo des produits de première nécessité, tels que des denrées alimentaires, des matériaux de construction ou des objets essentiels, parcourant de longues distances entre les villages. La plupart du temps, ces trajets sont effectués dans des conditions éprouvantes, à travers des routes parfois impraticables, ce qui impose un rythme de travail harassant, tout en laissant peu d’alternatives. Malgré ce quotidien difficile, ces moments de tranquillité, où le travail s'arrête brièvement, sont essentiels. Ces pauses permettent de retrouver l'équilibre et de se ressourcer avant de repartir. Le silence et la fraîcheur du paysage, même fugaces, offrent une forme de guérison, tant physique que mentale. La vie reprend peu à peu son cours, mais ces instants de calme rappellent la résilience des habitants du Kasaï. Ces personnes, qui ont survécu aux turbulences de la guerre, trouvent dans la reprise de leurs activités quotidiennes une forme de reconstruction. Le vélo, symbole de leur résilience, devient ainsi bien plus qu'un simple moyen de transport : il est le lien entre les villages, un pont vers la normalité, un outil essentiel pour reconstruire une vie après les violences passées.
No. 12 - Servantes de la foi. De gauche à droit : Ntumba Kapuku, Tshibola Malade, Kapinga Kalonga, Nkongolo Bidiamba Anastasie, Kalonga Victorine. Malandji Makulu, Kananga, Février 2021. Les femmes de Kananga ont été durement éprouvées par les atrocités qui ont frappé la région. Certaines ont perdu leurs enfants, leurs maris et ont été témoins des violences et des destructions qui ont dévasté leur quotidien. Cependant, malgré ces souffrances profondes, elles se sont relevées avec une force admirable, devenant des piliers de résilience pour leurs communautés. Aujourd'hui, ces femmes incarnent non seulement la solidarité, mais aussi un rôle crucial dans la reconstruction de leur société, en particulier au sein de la communauté de Malandji. En tant que servantes de la foi, elles utilisent leur spiritualité pour prôner la paix sociale et la réconciliation dans une région encore marquée par les cicatrices de la guerre. Par le biais de leurs actions communautaires, elles jouent un rôle clé dans la promotion de l’hygiène, de l’entraide et du bien-être collectif. Leur foi, ancrée dans des valeurs de paix et d’unité, les pousse à œuvrer ensemble pour un avenir meilleur, où chaque membre de la communauté, en particulier les enfants et les jeunes, puisse se reconstruire. La socialisation de la femme dans une région comme Kananga, après les troubles et les rébellions, est essentielle à la revitalisation de la société. En s'impliquant activement dans la vie communautaire, ces femmes participent à une dynamique de réconciliation et de cohésion sociale. Elles deviennent des modèles de force et de solidarité, contribuant à la reconstruction des liens sociaux et à la promotion d’une paix durable. Leur rôle va bien au-delà de la simple survie : elles deviennent les actrices du changement, insufflant l'espoir et transmettant des valeurs positives à la prochaine génération. Ainsi, ces femmes, par leur engagement et leur foi, sont les véritables architectes d'une nouvelle Kananga, où la solidarité et la paix sont au cœur de chaque action, et où leur soutien à la communauté constitue le fondement d'un avenir prospère.
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